Lycée
Polonais

Les élèves

Aux premiers jours du Lycée, pour être exact le 6 décembre 1940, on recense cent vingt cinq élèves. Ils sont deux cent trente en 1946. C’est en moyenne près de deux cents élèves qui sont, chaque année, accueillis au Lycée. Parmi eux des enfants de dix ans et des adultes de trente, fils d'ouvriers comme d'aristocrates.

Les élèves

Dans les premières années de son existence, le Lycée accueille des élèves arrivant d'horizons divers et dont l'origine sociale, la formation et l'âge sont différents :
- jeunes soldats démobilisés ayant participé comme volontaires aux campagnes de Pologne, de Norvège ou de France (et souvent à plusieurs d'entre elles). ils sont arrivés en franchissant clandestinement toutes les frontières,
- évadés de camps de prisonniers,
- hommes d’un certain âge ayant eu une situation, un métier, qui mettent à profit leur inaction forcée pour terminer leurs études secondaires.

D’autres sont les enfants des réfugiés de guerre - militaires, fonctionnaires, petits propriétaires terriens ou citadins – qui ont rejoint la France en 1939 et1940.

D'autres encore sont les enfants des émigrants d'avant-guerre, habitant dans la région, où ils sont nombreux, mais venant aussi des bassins miniers de Lorraine, du Pas-de-Calais ou de Saône–et-Loire. Ils s’expriment parfois difficilement en polonais. Au fil des ans, ils deviendront de plus en plus nombreux pour être finalement majoritaires.

Enfin, un nombre restreint d’élèves se retrouvent à Villard par hasard, tels ceux provenant de familles aisées en vacances sur la Riviera italienne ou sur la côte d’Azur lors de la déclaration de guerre.

Beaucoup, parmi les élèves, ne sont là que pour obtenir le Bac puis, avec ce diplôme, passer en Grande-Bretagne et rejoindre l'armée et les écoles d'officiers.
Naît alors un esprit spécifique qui n’est ni celui d’une caserne, ni celui d’un camp scout, et encore moins celui d’un patronage ou d’un lycée classique. Mais l'esprit d’une communauté solidaire qui, dans une période difficile, se serre les coudes, qui prend en charge les plus jeunes et trouve des dérivatifs aux soucis du moment dans les études, la musique et le sport.

Cet esprit évoluera au fil du temps, et en particulier après l’été 1944, le débarquement en Normandie et les combats du Vercors. Le Lycée deviendra alors un lycée – presque – comme les autres lycées en pays étrangers, dans une situation a peu près normale, avec des élèves plus "classiques".

Ce n’est pas le moindre mérite des trois directeurs successifs, Lubicz-Zaleski, Godlewski et Berger, que d’avoir su choisir leurs collaborateurs, d’avoir imprimé à leurs équipes la direction qu’elle a prise, et d’avoir adapté la vie et la formation d'un Lycée à des élèves si différents, tout en conservant cet esprit particulier qui s’est maintenu, malgré tout, jusqu’aux derniers jours.

Gymnazium

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