Lycée
Polonais

Les origines

Le premier établissement secondaire polonais en France est créé à Paris par l'émigration polonaise en 1842. Il devient par la suite l'école des Batignolles et fonctionne jusqu'en 1922.

28 septembre 1940 : la décision est prise...

En 1928, L'Association des enseignants polonais en France lance l'idée d'ouvrir à nouveau un établissement d'enseignement secondaire. Ce projet reste sans suite.

L'idée est reprise par les pères Pallotins, très actifs auprès de l'émigration.
En 1937, le père Franciszek Cegielka, lui-même Pallotin, jeune, énergique et excellent organisateur, est nommé à la tête de la Mission catholique polonaise en France. Sous son impulsion, l'idée devient réalité à Amiens, région de forte émigration. En juin 1939, on compte soixante inscriptions. La première rentrée est prévue pour l'automne. L'invasion allemande et les évènements en décident autrement, et le lycée d'Amiens disparaît avant d'avoir vécu.

Le père Cegielka est devenu évêque. Au lieu d'Amiens, ce sera Paris. À l'automne 1939, le Lycée Polonais Cyprian Norwid ouvre ses portes. L'établissement s'installe d'abord au 14, rue de Fleurus, puis au 13, rue de la Suger, dans l'annexe du lycée Fénelon. Il compte jusqu'à quatre cents élèves.

1940… Les Allemands sont aux portes de Paris. Début juin, les élèves, à l'exception de ceux de classe Terminale, sont évacués dans les Pyrénées puis, après l'armistice, vers la Grande-Bretagne. Les élèves de Terminale passent les oraux, obtiennent leur diplôme et se replient à Angers, alors siège du gouvernement polonais en exil, puis en Grande-Bretagne.

Il est rapidement question de fonder à nouveau, et en mieux, un Lycée Polonais en zone libre. Zygmunt Lubicz-Zaleski, en tant que délégué en France du ministère polonais de l'Instruction publique, supervisait l'ancien lycée. Il devient la cheville ouvrière du projet. Il se fera aider par Wenceslas Godlewski, lecteur de langue polonaise à l'université de Lille et ami de longue date.
Le principe est acquis d'un lycée nouveau, mais qui gardera le nom de l'ancien.

Où créer ce lycée ?

Les Pyrénées et Toulouse sont tentantes. Lubicz-Zaleski y réside quelque temps. La frontière avec l'Espagne n'est pas loin et l'Espagne ouvre sur le Portugal, l'Atlantique, le grand large vers l'Angleterre, l'Amérique. Mais l'Espagne, c'est aussi Franco et un régime hostile.

Alors il y a la région de Grenoble, ville universitaire qui accueille déjà nombre d'étudiants polonais. Parmi eux, des militaires démobilisés qui, après de multiples péripéties, trouvent ici refuge. Y trouvent aussi refuge une partie de l'intelligentsia d'avant-guerre, l'élite varsovienne : des anciens ministres, ambassadeurs, hauts fonctionnaires, magistrats, artistes… Grenoble est également préfecture de l'Isère, un département où l'émigration polonaise est ancienne et importante.
Enfin, atout supplémentaire, Grenoble est proche de la très neutre et bienveillante Suisse.

Il s'agit maintenant de trouver un petit centre qui n'attire pas l'attention mais qui soit riche en hôtels convenant à l'internat.
Lubicz-Zaleski charge Godlewski de choisir un site convenable.

Après un attentif tour d'horizon sur les stations qui dominent Grenoble, le choix se porte sur le Vercors et Villard-de-Lans. Godlewski écrit : « Je suis allé hier à Villard. C'est magnifique. Site, hôtel, climat, terrain de sports. J'espère beaucoup… ». Et puis, des commerçants lui assurent que pour le ravitaillement « on fera au mieux… »

Et c'est ainsi qu'en octobre 1940 s'installe le Lycée Polonais Cyprian Norwid. Entre Cornafion et Moucherolle. Au pied des Montagnes d'Argent ("Srebrne Gory"), nom donné par les Polonais aux arêtes du Gerbier.

École

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Chronologie

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Décision

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